Des villageoises de Houngbézanmé bénéficient du matériel pour transformer le manioc en gari.
Comme convenu de longue date, notre délégation tient sa promesse en rendant visite aux villageoises le 31 janvier 2023. Toutes s'affairent sous un arbre à éplucher des tonnes de racines de manioc qu'elles ont elles-mêmes semées et récoltées. Puis la râpeuse à moteur est mise en route par un technicien afin d'y enfoncer le manioc dépecé qui en ressort en farine de gari. Nous n'avons pas le temps d'assister à toute la procédure de transformation, mais découvrons les grandes bassines, les paniers, la presse ainsi que les pousse-pousses offerts par le CTM.
Rétrospective :
Le mardi 1er février 2022, après l'inauguration de latrines, la délégation traverse un village où de nombreuses femmes s'activent, à l'ombre d'un arbre, à éplucher le manioc. Surpris et admiratifs, nous apprenons que leur dur labeur consiste à cultiver le manioc dans leurs champs, puis à la saison propice, extraire les racines qu'elles vont soigneusement éplucher ensemble, tout en chantant ! Les voici sur la photo ci-dessous.
Un peu plus loin, au village de Houngbezanmey, proche de Djakotomey, nous découvrons d'autres femmes en train de râper le manioc, de le chauffer et de le tamiser longuement et patiemment. Puis elles vont déposer la farine dans de gros sacs qui passeront dans une presse afin d'en extraire le jus d'amidon.
Même les enfants participent à ce travail ! Elles nous expliquent que leur bénéfice est bien maigre à cause du coût trop élevé de la location du matériel.
Afin de les soulager, dès notre retour, grâce à la générosité de donateurs sollicités et ravis, le CTM décide de faire fabriquer localement tout le matériel nécessaire. Victorine se charge alors d'entamer les démarches, obtient un devis raisonnable, ordonne la fabrication dont elle nous envoie les photos courant novembre.
Fin novembre, rien ne manque au village de Kokouihiué (Djakotomey 2) : la râpeuse, la presse, les 6 bassines et 4 grands paniers, 2 marmites en fonte, 6 coupe-coupes, 12 couteaux, autant de sacs et de sachets, 2 tamis, une bâche et même les 2 pousse-pousses pour transporter les sacs, tout est organisé pour que les femmes disposent de tout le nécessaire qui va leur permettre d'augmenter très sensiblement leurs revenus et d'accéder à leur autonomie financière. Ainsi leurs enfants seront mieux nourris, mieux éduqués, mieux soignés. Nous leur rendrons visite fin janvier 2023.
Le mardi 6 décembre, lors d'une cérémonie fort simple, a lieu la remise des outils de travail au groupement de femmes, en présence bien-sûr de Victorine, surnommée localement "l'intrépide dame de fer" et "l'apôtre social". Nous les rencontrerons fin janvier 2023, la fête sera plus grande !