La Léproserie de Madjré
Le lundi 29 janvier 2024 notre délégation est accueillie par soeur Alphonsine qui nous sert un repas africain avant la visite de tous les pavillons où nous saluons tour à tour les misérables lépreux tout souriants malgré leurs pénibles conditions de vie. Ils apprécient chaque semestre nos envois de pansements et bandes, mais aussi les délicieux yaourts et gourdes.
Rétrospective :
Le samedi matin 4 février 2023, nous parvenons à la léproserie sans difficulté car la plus inconfortable des pistes que nous connaissions a enfin été élargie et aplanie, un billard ! Soeur Alphonsine est remplacée par soeur Adélaïde, tout aussi sympathique, dévouée et courageuse. Après l'accueil traditionnel désaltérant, nous discutons beaucoup au sujet du centre bien-sûr, mais également à propos de l'avenir de la jeune-fille de feu Mahoutodji qui va rejoindre Cotonou pour un apprentissage en couture, finalement changé par celui de cuisine, selon mon conseil. La voici avec son frère et sa maman, soutenus également par des donateurs du CTM.
Nous prenons le temps de nous promener dans le parc où les petits pavillons d'origine sont hélas encore habités par des lépreux toujours souriants que nous congratulons.
Avant de prendre congé, nous acceptons volontiers de repartir avec un panier plein de délicieux pamplemousses, puis au village attenant, nous saluons un autre lépreux aveugle et amputé d'une jambe, Jean, qui reçoit chaque année un colis de sa fidèle marraine. Malgré ses conditions exécrables de "survie", il semble rajeunir !
Le hasard fait les choses ce samedi 5 février 2022. Après avoir parcouru la longue piste poussiéreuse, cahotante et brûlante qui conduit à la léproserie vers 14 heures, nous rencontrons la Soeur Alphonsine accompagnée d'une délégation Raoul Follereau en visite du village des lépreux. Nous avons un très long et passionnant entretien avec eux avant de saluer l'aveugle Jean ainsi que l'épouse et le fils de feu Mahoutodji. Fils auquel nous enverrons en avril un VTT afin qu'il puisse se rendre à l'école éloignée sans perdre de temps. Nous poursuivons bien-sûr nos aides en matériel médical, principalement les bandes et bas, mais aussi les yaourts si attendus chaque semestre !
Le samedi 30 janvier 2021, la veille de la journée internationale "Raoul Follereau", Victorine et moi sommes à nouveau accueillis par soeur Alphonsine, très contente aussi de nous revoir, fidèles serviteurs. Après le verre d'eau de bienvenue, nous allons voir la gazinière à laquelle manquaient les brûleurs que j'ai apportés et que j'installe aussitôt. Suite à quoi nous attendons longuement la soeur qui nous fait la surprise de nous servir un repas qu'elle vient de préparer avec la gazinière ! Puis elle nous montre le congélateur reçu en novembre dans lequel elle conserve surtout le poisson. Nos cartons de petits matériel médical sont toujours les bienvenus, aussi les yaourts !
Après cette très agréable rencontre annuelle, nous nous rendons au village des lépreux très proche où nous saluons l'aveugle amputé Jean, la veuve de Mahoutodji et son fils qui sont aidés par le CTM, enfin de malheureuses vieilles femmes auxquelles manquent une partie des doigts, des plaies au dos sur lesquelles se régalent les mouches !
Vendredi 31 janvier 2020, Victorine et moi nous rendons à la léproserie de Madjré, contents d'être accueillis par soeur Alphonsine qui, après le traditionnel verre d'eau de bienvenue, nous exprime sa grande satisfaction d'avoir reçu du CTM un carton rempli de matériel médical, dont des compresses et des bas destinés aux plaies des malades encore trop nombreux à ce jour. Nous lui enverrons dans notre prochain container une gazinière en remplacement de la leur très dangereuse.
Nous avons la chance de saluer tous les pensionnaires rassemblés sous la paillote. Ils nous ovationnent par des chants et remercient de toujours leur envoyer des produits lactés qu'ils adorent. Tous dans ma même tenue, ils nous montrent leurs mains, leurs pieds, leurs membres amputés, avec le sourire, sans aucune plainte.
Après quoi nous nous rendons au village des anciens lépreux, là où nous rencontrions chaque année le pauvre Mahoutodji décédé l'année dernière. Mais nous désirons soutenir financièrement sa veuve et son enfant qui sont totalement démunis. Au retour en France, nous prenons les dispositions afin de leur verser chaque mois 15 € pour leur nourriture, puis 50 € afin qu'elle puisse créer une activité créatrice de revenus.
Leurs voisins ne sont pas moins épargnés, tel celui-ci aux doigts désarticulés, ou celui-là, aveugle appelé Jean, qui reçoit chaque année un petit colis de sa très fidèle marraine.
Malgré la forte pluie d'orage, Victorine et moi arrivons à la léproserie sans savoir que les religieuses étaient absentes ce samedi 2 février 2019.
Bravant la piste glissante et dangereuse, nous parvenons à atteindre la maison de Mahoutodji qui nous salue juste le temps de la photo, car nous devons absolument rentrer à Lokossa avant la nuit. Hélas nous apprendrons à notre retour en France que Mahoutodji s'est brutalement éteint le samedi 9 février, enterré dès le lendemain, selon la tradition musulmane. Victorine se chargera de verser à son épouse et ses enfants l'argent que nous lui apportions de la part de son fidèle donateur, depuis plus de 3 décennies.
"Que la terre lui soit légère"
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Nous n'avons pas la possibilité de nous rendre à la léproserie en février 2018, mais nous en avons des nouvelles régulièrement et poursuivons nos envois en matériel, particulièrement en bandes et pansements si utiles et souhaités.
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Comme à l'accoutumée, l'accueil des religieuses est très chaleureux lors de notre passage le 30 janvier 2017, au lendemain des festivités organisées à l'occasion du 35ème anniversaire du soutien de l'ONG Raoul Follereau. Nous ne manquons pas de nous rendre auprès du lépreux Mahoutodji, toujours vaillant et même exubérant, dont les soins quotidiens des plaies nécessitent des pansements et bandes que nous envoyons 2 fois par an.
Nous parvenons à rencontrer les soeurs de Madjré ce lundi 1er février 2016. Elles confirment apprécier nos envois réguliers de bandes, pansements et autres produits de soins si insuffisants pour tous leurs lépreux. Ce sera l'occasion de leur présenter Jeanne Bassoti qu'elle hébergeront quelques nuits, et de nous rendre auprès du lépreux Jean (ancien directeur d'école) auquel nous remettons un colis de la part de sa fidèle lointaine marraine.
Malgré le soutien de la célèbre association Raoul Follereau, cette léproserie a besoin de nous, de vous.
Le CTM poursuit donc ses envois réguliers en petit matériel médical (bandes,compresses, pansements), ainsi que des fauteuils roulants, tricycles, béquilles, et produits lactés nécessaires à ses cinquante résidents .
Même si l'éradication de cette maladie semble encourageante, les nombreuses lésions sont définitivement invalidantes, telles les mains de Mahoutodji que nous saluons à chaque passage.
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